samedi 13 février 2010

La Mer d'Aral, moins d’eau et plus de sel

Située au milieu d’une zone désertique, la mer d’Aral devait son existence à la confluence de deux fleuves, l’un venant de l’est, le Syr-Daria, l’autre du sud, l’Amou-Daria. Ces deux fleuves alimentaient une mer grande, à l’origine, comme deux fois la Belgique.
Le niveau a commencé à baisser dans les années 1960, avec la mise en place de grands plans d’irrigation visant à développer la culture du riz au Kazakhstan et du coton en Ouzbékistan. Les planificateurs soviétiques ont décidé en 1959 de cultiver 2,5 millions d’hectares de terres vierges supplémentaires. Il leur a fallu prélever 60 % du débit des deux fleuves alimentant la mer d’Aral.
À l’époque, les Soviétiques ont imaginé de détourner les fleuves de Sibérie vers l’Asie centrale pour compenser cette perte en eau. Mais le projet a été abandonné en 1986, à la demande de Mikhaïl Gorbatchev. La mer d’Aral s’est trouvée avec un déficit d’approvisionnement. D’autant que les canaux d’irrigation ne sont pas étanches et perdent jusqu’à 50 % de l’eau qu’ils transportent. En 1960, la mer d’Aral recevait de 50 à 120 milliards de mètres cubes d’eau par an. Aujourd’hui, elle n’en reçoit plus que cinq à dix milliards.
La baisse du niveau de l’eau a transformé la région. Une lagune est apparue, coupant quasiment la mer en deux, et créant la « Grande » et la « Petite Aral ». Les cartes de la région continuent à indiquer la présence de la mer dans des zones qui ne sont plus que du sable. Le climat est devenu plus sec. L’emploi massif d’engrais pour les cultures a entraîné une pollution des eaux au phosphate. Les habitants, qui consomment cette eau, sont victimes de maladies rénales et de cancers. La mortalité infantile, dans la région, est quatre fois plus élevée que dans le reste de l’Asie centrale.
Les poissons ont quasi disparu dans cette mer polluée et devenue trop salée. De plus, le vent disperse le sel apparu à la surface des nouvelles terres émergées. Cela a provoqué la diminution des aires de pâturage. Les habitants qui le peuvent ont choisi de partir, tandis que le désert gagne du terrain.
La mer est à cheval sur deux pays : le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. La frontière passe au milieu des eaux. Un plan de sauvetage global exigerait la coopération des deux pays, or les relations entre les deux gouvernements sont difficiles.
Pour augmenter le débit de l’eau remplissant l’Aral, il faudrait assurer l’étanchéité des canaux d’irrigation et diminuer les surfaces cultivées. L’Ouzbékistan, moins riche en pétrole et en gaz que ne l’est le Kazakhstan, n’est pas prêt à renoncer à la culture du coton, qui fait vivre des régions entières.
Aujourd’hui, plus personne ne croit à la possibilité de revenir à la situation des années 1960. La partie basse de la mer, la « Grande Aral », semble condamnée. Le Kazakhstan concentre ses efforts sur la « Petite Aral », qui se trouve entièrement sur son territoire. C’est ici seulement que de grands travaux ont permis d’enrayer le processus de désertification.
Le plan de sauvetage a consisté à fermer, par une digue de 30 mètres de large, la partie nord de la mer, de façon à retenir les eaux du Syr-Daria. Ainsi, le niveau de l’eau a pu monter de 12 mètres dans la « Petite Aral ». Une nouvelle digue doit permettre de monter, un peu plus au nord, le niveau de quatre mètres supplémentaires. Il faudra aussi construire un canal pour alimenter cette partie de la mer. On aura ainsi une mer d’Aral à trois niveaux, séparés par des écluses, afin de permettre la circulation des bateaux.
Les travaux entrepris par le Kazakhstan ont permis de ramener l’eau dans des zones où elle avait disparu depuis vingt ans. Cela permet, au final, de sauver une partie qui correspond à 15 % de l’ancienne surface de la mer d’Aral. Mais cela ne doit pas faire oublier que, dans le même temps, tout le reste de l’ancienne mer d’Aral, soit 85 % de la surface, reste en danger, menacé de disparition totale. Et les populations qui y vivent ont ainsi une épée de Damoclès au-dessus de la tête...
source : http://www.la-croix.com/Une-mer-fermee-victime-d-un-amenagement-mal-reflechi/article/2406953/55401

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir,

votre résumé est trés condensé et contient une richesse d'informations sur la mar d'aral notamment sur celle dénoméé la petite mer, au nord
Maintenant si vous souhaitez retrouver l'univers de la mer d'Aral, sa situation écologique mais également sanitaire et sociale, je vous invite a vous plonger dans mon roman dénomé du même non que l'infortuné lac "ARAL" et retrouver une intrigue aventureuse doublé d'une histoire d'amour dans les steppes du kazakstan. Pour me trouver, tapez simplement "ARAL" dans amazon.fr ou tapez Alex Darnel sur internet. Je vvous souhaite bon vent
Alex Darnel

Anonyme a dit…

Bonjour, je trouve que ces info sont de tres bonne qualité mais je pence qu'ils manque encotre trop d'infos interressant a fair savoir pour completer ces infos deja bien garnis!

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