mercredi 20 août 2008

Pénurie inquiétante au Moyen-Orient

Le blog Water For The Ages rapporte que plusieurs pays du Moyen Orient subissent une « une diminution des stocks d’eau d’irrigation. »

Pour le blog, « la Syrie, Israël et la Jordanie sont les pays les plus sérieusement et durablement touchés » alors que l’Iraq et Chypre viennent de se déclarer « en état de sécheresse. »

La situation est particulièrement préoccupante en Israël, où le lac de Tibériade, qui fournit un tiers de la consommation nationale, a atteint sa ligne rouge (213 mètres au-dessous du niveau de la mer). A l'automne, il pourrait atteindre la ligne noire au-dessous de laquelle ce grand réservoir serait en péril en raison des risques de salinisation et d'apparition d'algues toxiques. Le niveau de l'ensemble des bassins aquifères n'a jamais été aussi bas. Le bassin de la côte a déjà atteint la ligne noire, ce qui signifie qu'il y a déjà eu des infiltrations d'eau de mer et que "des dégâts peut-être irréversibles ont été causés", a souligné pour Le Monde Uri Shani, qui dirige la Water Authority à Mekorot.

Les prochaines années risquent d'être pires. Une série de mesures ont été et vont être prises. L'arrosage public pourrait être interdit dès l'an prochain. "Israël deviendra jaune et il faudra apprendre à nager dans des piscines vides", a prévenu Uri Shani. Les quantités d'eau utilisées par l'agriculture seront réduites d'un tiers. Une campagne nationale a été lancée pour inciter la population à économiser l'eau. Son prix va augmenter. Depuis quatre ans, il pleut de moins en moins. Pour l'année 2008, le déficit prévu sera de 350 millions de mètres cubes. Et la consommation domestique augmente de 4 % par an.

Le manque de pluie frappe aussi durement la Cisjordanie. Un tiers en moins au cours du dernier hiver. "2008 a été déclarée année de sécheresse. La situation au sud et à l'est d'Hébron, à Bethléem, à Jénine est préoccupante", dit Ayman Rabie, responsable de l'organisation non gouvernementale (ONG) Palestinian Hydrology Group. L'approvisionnement venant d'Israël a été réduit de 20 à 30 %, affirme l'Office de coordination pour les affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Il y a désormais des coupures d'eau. Des camions-citernes pallient les manques, mais l'eau est quatre fois plus chère.

A Gaza, "c'est catastrophique", raconte M. Al-Attili, qui explique que la nappe phréatique est à un niveau critique, qu'elle est totalement polluée par l'eau de la mer et par les rejets des eaux usées qui ne sont pas traitées. "Seuls ceux qui ont les moyens peuvent s'acheter un appareil pour purifier l'eau. On va au-devant d'une catastrophe sanitaire", s'alarme Ayman Rabie.

L'eau est un enjeu majeur des négociations entre Palestiniens et Israéliens pour la création d'un Etat palestinien. Le processus d'Oslo avait laissé cette question capitale de côté. Les Israéliens consomment 3,5 fois plus d'eau que les Palestiniens et contrôlent complètement les ressources en eau de la Cisjordanie.

1 commentaire:

أبو عبيدة a dit…



الله يحميهم ويحفظهم من كل سوء


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